Nature parlante


Étant une commune plante,

Verte sève est mon sang.

Je te perçois bizarrement,

Toi l'humain, peur odorante !


Tu marches sur mon dos,

Je courbe l'échine docilement.

J'attends la venue de l'eau,

Je me redresse indiciblement.


Étant un imposant chêne,

Verte sève est mon sang, s’offrant.

Je te sens : tu as de la peine,

Tu es, humain, comme mien gland.


Tu grimpes avec joie sur mon tronc,

ça me chatouille, porteuses branches.

Petit d'homme joue à pendu cochon,

Enfant entend vert chant, s'épanche.


Étant une minuscule petite graine,

Ma sève n'est pas encore née.

Tu ne me vois pas, quelle peine !

Alors que je pourrais exister.


Si tu me relies à Gaïa, vibrante en Terre,

Si avec un peu d'eau, tu m'arroses

Au bon moment, comme pour la rose,

Je te rappellerais : qui est père, qui est mère.


Or je suis en toi, et Elle en moi !

Nature, arc en ciel monochrome, touches de vert.

Serviteur d'un principe, d'une loi :

Gaïa inspire, expire qu’humains s’envoient en l’air.


Petites graines, faînes, surtout glands,

Couvent, attendant sagement le printemps.

Le voilà consommé, qui pour démarrer ?

Culture d’une conscience à accompagner.


Poussées végétales ont ceci d’inspirant,

Qu’en silence, elles occupent l’espace.

Y verrons nous magie, végétales traces ?

Vert dure, parle, recevons l’enseignement.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog