Épicéa et puis c’est tout
La plus nerveuse bourrasque
Souffle méphitique
Aurait pu élever le débat
Mais elle t’a abattu
Claquement sourd de l’air
De Terre te voilà désolidarisé
Peu d’empressement
Ton tronc d’une révérence
Rythme lent, dernière danse
S’est incliné d’autant de degrés
Que de gravité, sol en destination
Sur des grincements suraigus
Ta sortie d’un claquement sec
Ébrancha deux doigts, trois bras
De tes voisins épicéa et puis c’est tout
Qui eut cru finie l’histoire manquerait d’espoir
Quelques racines justes et résistantes
La solidarité active de tes frères
Non sans mal te maintinrent vivants
De nouvelles branches se dressèrent
Destination le ciel, la course vers soleil
D’un élan valeureux tu t’élevas de nouveau
Dépassant les années, siècles tu as nargué
Qui entendra le chant de l’arbre handicapé ?
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