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  Compagnons de noblesse Devant l’immense boisé, respect Je te caresse de mes mains, en paix Tu vibres d’un ton léger et si frais Toi l’arbre de nos connaissances Nous avons de toi souvenance Tu nous as abrité en l’essence Gare à qui coupe l’if sacré Était mot d’ordre intégré Aux lois intimes à respecter De nos jours on vous abat sans cesse Sans aucune marque de tendresse Vous, compagnons de noblesse
  À la commanderie Il semblerait que de tout en haut Se dessinent ordres du bien penser. À part amant tout se joue en amour(e)s Doubles sens sur les rond point Virgulent la circulation frénétique Devant l’en dedans cérébral Qui n’oublie pas que prime Conscience, Reprend son pouvoir spirituel Loin de l’ego englué, en panique Les mots s’affichent onctueux Ils sirotent ce qui de dix paraît La langue des êtres ailés Se véhicule en transe, par anses Ô prêt de mes arbres Ranger le mandat de retour Plus d’oboles pour les troncs Les branches dénudées Offrent c’est de saison Le plus odieux des spectacles Laissons les respirer Ils sont notre oxygène L’industrie de Noël Aussi odieuse, aussi hideuse, … Imaginons loin des féeries La souffrance des connes y faire Désolé mesdames Vous n’êtes pas responsables Pourtant un mois du rang Souffrent dans vos salons Des enfants de Douglas Qui meurent dans le silence des boules Accrochés aux griffes des minous C’est drôlement triste Un arbre qui ne peut g...
  Des cas d’ente Au bout de la phrase gît un appel invitation des cas d’ente auto-greffe de mots via le sens Glisser sur la sève entrer en la terre rétro pédaler chemin de Vie Essences mélangées parlent du bois cognent le présent Il est l’heure de pousser solidaire Grâce, ô jardinier
  Ans portés par les années Tambour a troupe menée A l’apogée d’une médiane En révérence des arbres Rikikis ont fait leur œuvre Les petits mots réunis Ont tissé le lien arbustif D’une boucle vivide Mêlant la surprise à la découverte yeux au bout du nez
  Forêt Paisibles vallons où logent frères feuillus, Calment émotions tendues, idées farfelues. Essences vers les cieux sur rais de lumières. Croissances lentes des vigoureux, repères. Écorces reculent, aux raisons futiles. Troncs tombent, oraison de nos tombes-villes. Planète dévorée, arbres payent dîme. Stoppons gangrène étêtant hautes cimes ! Les humains devraient réfléchir un petit peu. Assassiné poumon de la terre, fâcheux Frères, nous détruisons sagesse sylvestre, Et ces millions d’écosystèmes terrestres, Qu’expliquer aux enfants ? Que justifierons nous ? Nous Voilà, la tête sur billot, tendus cous.
 Arbre pensant Creux, l'arbre finissant en neurones interdits au soleil ? Freux colore de doute teintes nocturnes, gris comme ciel. Tronc sert de gîte et couvert aux capricornes bipolaires. Branches, tissus et mites attendent en naphtaline contraires. Brindilles frétillent sous vent plaintif, esquissent arabesques. Quadrilles pour filles, lents et rétifs sont glands fantasques. Caracolant au sol, idées en germe partout écrasées en l’œuf. Langueur de l'hiver est là posée attendant sous pont neuf. Survivre aux frimas, renaître du gel stoppant net toute pensée. Arbre patient, connaît cycles de l'être, fiel des élans arrêtés. Humain se dérobant sous pression n'entend pas rester en place. Avancer est conquête intérieure, à l'heure attaque efficace. Petit bipède gronde aux confins des blocages opérant narcose. Se faire aède sur ronde en est un, sillage intime de névrose.
  Vent de tempête Le souffle perce mes oreilles Il s’acharne en hurlant Caresse les houppes Rudoie les mal placés Si dehors feuilles m’éventent J’accueille à pas de plomb Les nouvelles des bourrasques Quelle idée de te braver Moi fétu, homme de paille Branche de rien Goguette de tempête En déséquilibre Arabesques contraintes J’eus été goéland Humble j’eus été Cloué au sol Ailes repliées Au plus profond de mon être Je t’attendais pour voler Présomptueux aux grands airs Pour finalement m’incliner